Portrait d’acteur culturel #10

Athur Jullien, animateur pédagogique à l’OCCE

Arthur JULLIEN arrive à l’OCCE (Office Centrale de la Coopération à l’École) du Gers en 2010. Après une première expérience d’animateur dans une ZEP, à mener des projets jardin et théâtre, il se pose des questions sur la pédagogie de projet, pour que les enfants donnent du sens à leurs journées à l’école. Son parcours universitaire l’avait amené à faire de la recherche en histoire contemporaine. Il cherche désormais à capter l’attention des enfants.La pratique de la scène est à ce moment une activité estivale, entre ami.e.s, du pur divertissement.

A son arrivée à l’OCCE du Gers en 2010, Arthur découvre un projet artistique mûri par l’OCCE national :  Théâ. Une équipe de bénévoles, dont Sandrine Jobard, anime localement le projet et très vite il perçoit la portée émancipatrice de cette mise en corps de textes dramatiques contemporains. Nombre d’enfants, dits réservés ou agités, se découvrent une place dans un collectif. Arthur y rencontre la Compagnie Kiroul, qui accompagne déjà Théâ, et notamment Dimitri Votano. Son approche sensible et exigeante à la fois embarque les enfants et les pousse à des prises de risque épanouissantes.

Arthur se forme donc à l’accompagnement de ce projet par les formations OCCE : des chorégraphes, des metteurs et metteuses en scène proposent des pistes de travail à des groupes mixtes (professeur.e.s des écoles, animateurs.trices OCCE, artistes associés). La rencontre avec les auteurs.trices et avec leurs textes déclenche aussi une envie de lecture et de partage avec les enseignant.e.s. Des rendez-vous à la Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon conforte encore cet élan.

Arthur s’applique depuis à créer des ponts entre les écoles, les compagnies, les lieux de diffusion, et les autres partenaires de l’École, afin que les enfants bénéficient de rencontres artistiques de qualité et que les enseignant.e.s soient formé.e.s.

Sortir de l’école, faire entrer le monde dans l’école, voici deux missions de l’OCCE, dans lesquelles Arthur s’est investi, tant elles apportent aux enfants, qui restent marqués par ces émotions. Après 10 années à mener Théâ, voir des élèves transformés en quelques mois, et qui s’en souviennent des années après, est toujours une motivation.