Portrait d’artiste – Marion Dupouy Mason

Comédienne qui écrit

© Mariette Delinière

Marion Dupouy Mason est née en 1984 dans le Lot-et-Garonne.

Elle commence par aborder le théâtre sous l’angle de sketches absurdes avec ses proches, de la lecture compulsive et de la recherche littéraire universitaire, tout en organisant de grandes fêtes participatives.

Après un passage par l’ENSATT à Lyon, elle fait pendant un certain temps de l’administration et de la production de spectacles son métier.

En 2012, elle tombe dans la rue sur la compagnie Kiroul, fondatrice de la Petite Pierre, qu’elle cherchait sans le savoir, et retrouve avec elle ses racines gasconnes. C’est après 8 ans de compagnonnage que son cerveau se lasse des tableurs Excel et de la gestion de trésorerie, et qu’elle finit par prendre le virage artistique en sautant sur le plateau, accueillie dans l’équipe d’Allant vers (2021), délire nocturne infernal non identifié.

Elle se met en même temps à écrire pour elle-même et parfois pour d’autres, des textes à mi-chemin entre la nouvelle, la poésie, le théâtre, qu’elle ne sait surtout pas classer.

Avec Kiroul, elle prend en toute confiance le risque de donner corps à ses rêves : créer un canular qui traverse le temps avec la fausse agence SOAN Communication (en binôme avec Mariette Delinière, projet de territoire pour le Grand Chantier de la Petite Pierre, 21-22), tenter de devenir écrivaine du temps présent pour A la Recherche (création 2024-25), distribuer de la joie en bande désorganisée dans Jours (2024), poétiser politiquement le monde avec des inconnu.es grâce aux Ateliers Artistiques Atypiques, rire tous les jours au travail.

Dans le trio de codirection qu’elle forme avec Cyril Puertolas et Dimitri Votano, elle apporte une stabilité mouvante, un militantisme sentimental et une fragilité à toute épreuve. Ainsi qu’un peu de flûte à bec baroque.

Elle réfléchit comment relier d’autres amitiés artistiques nouées au fil de son parcours (sa sœur Alice, l’autrice Samaële Steiner avec laquelle elle a créé la compagnie l’Octobre théâtral…) et intégrer à son travail sa passion pour l’Italie, la lutte contre le patriarcat, et le fait de danser dans la rue avec un maximum de monde.