Portrait d’acteur culturel #54 – Geneviève BIGUEURE

directrice de la troupe de théâtre le griot blanc

Geneviève Bigueure est née dans un petit village du Gers . Elle s’est toujours sentie gersoise et gasconne. Elle est retraitée de l’enseignement public où elle était professeur de français. Elle a fait ses études secondaires à Auch et c’est à l’occasion d’une sortie scolaire au Théâtre Municipal qu’elle a eu le coup de foudre pour le théâtre.

Elle a commencé à le pratiquer alors  en tant qu’activité périscolaire et n’a pas cessé de s’y adonner depuis ce jour, toujours dans le registre amateur, mais avec toujours l’ambition de la meilleure qualité théâtrale possible. Parallèlement à l’enseignement du français, elle a toujours joué et très tôt mis en scène dans des compagnies dont elle a souvent  pris la responsabilité.

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Elle a d’abord exercé dans le Gers, puis à Pessac dans la banlieue de Bordeaux, puis à Paris où l’a conduite sa vie personnelle. C’est là qu’elle a réalisé le plus marquant de son parcours, y fondant dans les années 1980 à 1995, une des innombrables petites scènes parisiennes, le Théâtre Arcane, accompagné par la DRAC pour l’accueil aux jeunes compagnies.

Revenue dans le Gers, où elle a toujours cultivé ses racines, dans les année 2000, elle a rejoint à Auch où elle réside maintenant, le Théâtre du Griot Blanc, fondé en 2004 par Gérard Tournadre comme compagnie dédiée à la lecture, y prenant en charge le volet spectacle théâtral. Elle en a pris la direction en 2009 et la conserve à ce jour.

Elle a réalisé un nombre considérable de spectacles depuis L’amour médecin de Molière au Collège d’Enseignement Général de Masseube à ses débuts de professeur jusqu’au Lavoir au Théâtre Municipal d’Auch en partenariat avec la Mairie pour la Journée internationale du droit des femmes en 2019.

En passant par La Voix humaine de Cocteau, Les Bonnes de Genêt, Les Femmes Savantes, Le Conte d’Hiver de Shakespeare, Les trois pièces sociales de Marivaux, à Paris. Et à Auch , L’atelier de Jean-Claude Grumberg, Oscar et la dame rose d’Eric-Emmanuel  Schmitt, Les Monologues du Vagin d’Eve Ensler, Jeanne d’Ornézan, pièce historique de sa main, dans des châteaux du Gers et au-delà. Et aussi des « Joyeusetés », spectacles à dominante divertissante, comme des Feydeau, des petits Tchékhov, La Farce du Cuvier, de l’Obaldia. Pour citer les plus marquants.

Elle a toujours privilégié la qualité des textes et les œuvres riches d’un enseignement humaniste, ne sacrifiant jamais à cette ambition le plaisir du spectateur, pas plus que celui du comédien et soucieuse de s’adresser au public le plus large possible. Depuis son implantation à Auch, où elle crée toujours en priorité ses réalisations, Le Théâtre du Griot Blanc tourne dans les bourgs et villages du département et au-delà. Elle travaille avec des comédiens et comédiennes amateurs qui souvent arrivent à la scène pour la première fois à travers un travail de formation de l’acteur qu’elle aime dispenser car elle a une vocation d’éveilleuse.

Le Covid a interrompu son activité et celle de sa compagnie pendant deux ans. Depuis la reprise en 2022, en raison de diverses contraintes, elle n’a pas donné de nouveau spectacle théâtral proprement dit, sans renoncer à le faire. Par contre, elle a activé au maximum le deuxième volet du Théâtre du Griot Blanc, la lecture théâtralisée. Cela fait trois ans qu’il en propose un lundi par mois au Centre Cuzin à Auch.

Les textes sont puisés dans l’éventail des genres littéraires : pièces de théâtre, poésie, romans, mémoires, essais, correspondance, sketches. Les lecteurs et lectrices ont rencontré des succès en lisant aussi bien Prévert que Rabelais, Marivaux, Devos, un florilège de textes sur les arbres, Molière, Lope de Vega, la pièce contemporaine 7 minutes, comité d’usine. La compagnie se compose actuellement d’une quinzaine de lectrices et lecteurs de plus en plus aguerris.