Exposition
    
                        
    
                    Abbaye de Flaran : Exposition – Villes et Campagnes Dans la Collection Simonow
                    - Dortoir des Moines 32310 Valence-sur-Baïse
 - 05 31 00 45 75
 - flaranaccueil@gers.fr
 - www.patrimoine-musees-gers.fr/
 
                            
        
                
        
        
        
        Plein tarif : 7 € (Adultes dès 18 ans), Tarif réduit : 3,50 € (Groupe dès 10 personnes, étudiants individuels), Adulte : 7 €.
        
        
                    
                            
                        
Si l’on convient, en effet, que le paysage constitue assez tôt un thème en tant que tel de la peinture européenne, la plupart des auteurs s’accordent sur l’apparition tardive, au XIXe seulement, de la ville.
C’est, curieusement, oublier qu’une représentation d’établissement urbain a franchi les millénaires jusqu’à nous depuis le Néolithique turc et qu’un extraordinaire témoignage de l’Age du Bronze nous vient du site d’Akrotiri à santorin; enfin, par la suite, la Rome antique, civilisation urbaine par excellence, nous a fournis moult illustrations au travers des fresques et mosaïques, stigmatisant le luxe « à la romaine ».
L’époque médiévale perpétue en partie les traditions antiques mais la vision est soumise alors à la prégnance du fait religieux, dominé par la figure de la « Jérusalem céleste » ; c’est bien la Renaissance, avec les recherches esthétiques et perspectives, qui redonne son rang à la ville, de l’Italie à la Flandre puis la Hollande ensuite ; sa représentation va ainsi souligner l’essor économique et l’évolution des commanditaires, avec l’apparition d’une classe de marchands et de bourgeois, avant que ceux-ci ne constituent un réel contre-pouvoir à l’Eglise et aux royautés en place.
Aux XVIIe et XVIIIe l’influence des voyages de la Noblesse et de la grande bourgeoisie (Grand Tour, Venise (XVIIe) se fait jour vers la représentation plus précise de la ville comme des campagnes et de leurs habitants, ouverture sur un ailleurs nouveau et fascinant qui culminera avec l’Orientalisme au XIXe.
Le paradigme se transforme définitivement au XIXe sous l’influence de l’Ecole de Barbizon pour un retour aux valeurs de la campagne, notions prolongées par le mouvement Réaliste puis Naturaliste, évacuant alors tout sentimentalisme au profit d’une forme d’expression de vérité. Mais, au constat de la dureté sociale de la Révolution industrielle, de sa pollution, des crises économiques successives et de la précarité consécutive à l’exode rural, l’Art (et ses commanditaires) se penchent souvent avec condescendance sur un sous-prolétariat mâtiné de folklore et de misérabilisme, symbolisé par la figure paradoxale du paysan.
Ces paradoxes sont aussi ceux de l’Impressionnisme où l’artiste, qui travaille sur le motif hors les villes, prend acte, de façon concomitante et plutôt optimiste, de l’évolution urbaine, de son explosion (développement hausmanien et apparition du chemin de fer) sans pour autant que les deux mondes ne coexistent dans cette modernité affichée et revendiquée jusque dans la photographie.
Par effet de retour, la campagne est désormais devenue un espace de villégiatures et de repos, maritime ou montagnard, tandis que la vision de la ville poursuit son mouvement tourbillonnant et cacophonique pointé par les dadaïstes, les Futuristes et les Cubistes avant Mondrian…
Comme les précédentes, cette manifestation offre à notre délectation plus d’une cinquantaine d’œuvres, sur une chronologie longue (XVIe-XXe), pour certaines peu connues ou jamais montrées, à travers une présentation originale en Occitanie.
Exposition conçue et coordonnée par la Conservation Départementale du Patrimoine et des Musées/Flaran.
Renseignements au 05 31 00 45 75 ou sur www.abbayedeflaran.fr


